De la plaine jusqu’aux sommets… Comment votre smartphone peut vous aider à protéger les mares

Publiée le 20 nov. 2025 - Ain

Les rapports entre la technologie et l’environnement ne sont pas sans tourments. Cependant, quelle meilleure opportunité que celle qui allie la technologie avec la préservation de la nature ? C’est ce que vous propose deux programmes participatifs gérés et animés par FNE, dans lesquels votre smartphone vous permettra de mieux préserver les mares de votre territoire. Le premier d’entre eux est l’observatoire « Mares, où êtes-vous ? ». Le second est le projet CIMaE. Pour ces deux programmes, il vous suffira de brandir votre smartphone, d’ouvrir l’application en question et de renseigner la mare que vous croiserez. Téléphone, application, mare… Quelles sont les différences entre ces deux programmes ? On vous explique tout ! Le programme « Mares, où êtes-vous ? » est un observatoire des mares au niveau régional. Les données sont ainsi compilées sur un site internet (https://www.mares-libellules.fr/), que l’on retrouve également sous la forme d’une application mobile, afin de faciliter la mise en ligne de données sur le terrain. Toutes les mares sont ainsi géolocalisées et visibles sur une cartographie, ce qui rend l’outil très immersif. L’observatoire a pour ambition d’être accessible à tous. Ainsi, il est possible de pointer une mare facilement via l’application mobile mais il est aussi possible de décrire l’état écologique de cette mare. Pour ce faire, l’observatoire propose un formulaire en ligne, composé de plusieurs questions auxquelles il est possible de répondre sans connaissance naturaliste. Par ailleurs, l’observatoire propose également un formulaire sur les libellules, afin de repérer les espèces présentes lors de promenades près des mares. Pareillement, ce formulaire se compose de questions faciles, qui n’empêchent pas les néophytes d’y participer. Par contre, une vérification par un naturaliste sera faite ultérieurement pour chaque observation renseignée. Les données peuvent ensuite être utilisées par le réseau de FNE pour aider les communautés de communes à mettre en place des programmes de protection ou de création de mares, en lien avec les réseaux de mares actuels, ou encore pour s’opposer à des projets de construction mettant en péril ces milieux et les espèces, bien souvent protégées, qui s’y trouvent. Autrement dit, les données sont en libre accès pour tout le monde et avant tout pour la protection de la nature. Le projet CIMaE a pour ambition de protéger les mares d’altitude (1000m et au-delà) et leur biodiversité unique. Pour ce faire, la connaissance scientifique est de mise. Ainsi, le premier objectif a été de produire des données scientifiques actualisées sur les relations entre les espèces et les paramètres écologiques des mares, étant sujets à transformation du fait du changement climatique. L’objectif actuel est de cartographier les mares et leurs réseaux et d’étudier leur état écologique. Ainsi, tout le monde peut participer mais des objectifs plus spécifiques sont proposés aux naturalistes plus chevronnés. L’objectif final est de construire des actions efficaces de préservation voire de restauration avec les différents acteurs de la montagne. Les mares d’altitude sont particulièrement sensibles au changement climatique, ce dernier influant sur la température et la quantité d’eau, et il devient urgent de mieux les protéger. En effet, les mares d’altitude sont rarement prises en compte dans les études et les actions environnementales, alors qu’elles abritent une biodiversité particulièrement remarquable. Cette biodiversité unique est particulièrement mise à mal du fait de la disparition des milieux aquatiques et du manque de connectivité entre les mares. Le programme CIMaE constitue donc une base scientifique pertinente et nécessaire pour mener des actions de préservation sur ces milieux particuliers, en commençant par cibler les réseaux de mares existants et leur état. Les données sont ouvertes au public et transférées aux acteurs de l’environnement, afin qu’une gestion adaptée aux enjeux du territoire soit, à terme, mise en place. Que vous soyez en plaine ou en montagne, néophyte ou chevronné, il y a donc toujours une mare à cartographier. Pensez à télécharger les applications « Mares, où êtes-vous » et CIMaE sur votre téléphone pour aider la biodiversité !